lundi 28 août 2023

L’espace temps

  A l’aune de l’univers notre temps sur terre ne représente rien. Nous sommes comme un grain de sable comparé à la terre. Métaphore d’autant plus parlante de nos jours, nous sommes le grain de sable qui enraye la machine. Mais mon propos n’est pas de là. 

Au début de la vie nous est donné un capital temps, la vie de nos cellules qui un jour ne se renouvellent plus. Là encore nous ne sommes pas égaux, certains n’auront pas le temps justement de le dépenser, d’autres ne sauront pas quoi faire de ce capital et l’arrêteront de leur fait. Une grande partie enfin pourra l’exploiter. 

L’exploiter est un mot valise car ici ce n’est pas une valeur marchande.

Si c’était le cas il y a longtemps que certains en auraient fait une valeur boursière, le coter en bourse pour parier sur la vie, là on atteindrait le paroxysme du capitalisme.Certains seraient capables d’échanger ce capital pour de l’argent. Attention ce n’est pas que de la science fiction.

Les entreprises comme Google et Musk amassent de milliards de données sur la santé des Hommes dans le monde. Leur but est la recherche sur la prolongation de la durée de vie jusqu’à l’éternité. Ils sont obnubilés par la dégénérescence de l’être. C'est un peu une course contre la montre, contre le temps. Que feraient-ils de leur temps quand ils seront éternels, amasser plus d’argent, avoir toujours plus.

A notre naissance notre capital temps nous appartient à nous de le gérer. Mais au cours de la vie nous nous apercevrons que notre temps ne nous appartient pas vraiment, nous devons aller à l’école, après nous le monnayons contre un emploi, nous travaillons afin de mieux profiter d’un temps que nous avons perdu en grande partie. Ce n’est peut être qu’à la retraite que nous disposons vraiment de notre temps. Mais là nous commençons à estimer les limites de ce capital. 

 Dire que certains courent à la recherche du temps perdu, pour perdre leur temps en futilité.

 Maintenant où on n’a plus le temps. On court après des minutes à jamais perdues. Le temps n’a jamais eu autant d’importance et on ne le prend pas. Peut-être faudrait-il retourner le sablier de notre vie pour retrouver le bon rythme.

Je me rappelle avoir écrit sur l'horloge comtoise de mes grands parents:

https://ecrits.didierdufresne.com/2016/06/le-temps.html

lundi 5 juin 2023

Alors! Nous polluerons ailleurs

 Le fleuve charrie des mousses blanches ; un petit garçon se baigne en jouant avec la matière volatile ; plus loin un bœuf se désaltère dans cette rivière. 

Ce fleuve de mousse blanche poursuit sa route sur des centaines de km. 

Hyderabad, là ou passe le fleuve, est une ville de 10 millions d’habitants c’est ici que la majeur partie des sociétés pharmaceutiques se sont implantées.

 L’Inde veut devenir le premier fournisseur de médicaments et les entreprises étrangères profitent d’un manque total de règles environnementales pour produire. Elles profitent aussi d’une population sous payée. Sanofi, Pfizer, Sandoz et toutes les autres sont là ; plus de 140 entreprisses.

Alors qu’importe le petit enfant qui se baigne dans cette mousse mortelle, si vous craquez une allumette la berge prend feu. Qu’importe aussi que ce bœuf avale des molécules dangereuses, des antibiotiques.

 L’Inde veut battre la chine dans ce domaine.

Alors la rivière charrie les poisons produits par ces industries: Chrome, Arsenic, Nickel. L’air, l’eau et le sol sont saturés de produits toxiques. Selon un médecin 20% des enfants sont atteints de maladies irréversibles (trouble de démence, déficience mentale, troubles pulmonaires, malformations etc. Un médecin passe chaque semaine pour ne constater que les dégâts, il n’y a pas de médicaments pour les soigner. 

L’enfant de cinq ans est allongé dans un lit, les bras en croix il est entubé de partout, ses 2 poumons sont sclérosés on ne peut que l’assister pour qu’il respire. Le comble est que les antibiotiques n’agissent plus, la population est intoxiquée aux médicaments.

 Alors l’Inde crée un projet PHARMACITY pour être le meilleur. Le ministre chargé de ce projet est conscient que cette industrie pollue mais il affirme que son projet traitera les déchets à terme. Cette promesse en vaut bien une autre. A côté de cette ville un dernier paradis fait de biodiversités, de zone humides et de vallées verdoyantes.

 C’est ici que le projet PHARMACITY va prendre jour, 80 km carré vont être engloutis. On a commencé à araser les collines à enfouir les marais pour les remplir de béton. Un demi millions de personnes seront déplacées. 

Le but de l’inde est de soigner tous les pays occidentaux au prix de la vie de ses enfants. La vie d’un enfant où qu’il soit né n’a pas la même valeur. L’enfant sur son lit d’hôpital pense-t-il qu’il aurait eu une toute autre vie s’il était né ailleurs, qu’elle importance maintenant qu’il va mourir. Les enfants, à cet âge ne pensent pas à ce genre de choses, ils font confiance aux adultes, savent qu’ils sont là pour les protéger à moins que l’intérêt supérieur du pays… 

Penser que le capitalisme aura la solution pour sauver le monde est faux il sera la cause de sa destruction jusqu’au bout. Il a inventé le mondialisme afin de contourner les lois pour aller polluer ailleurs. Un jour ils iront soit polluer la lune, soit s’y réfugier laissant les petits Indiens se dépêtrer des boues toxiques qui leur clouent les pieds. 

J’entendais hier encore un jeune économiste dire « grâce au capitalisme les gens vivent mieux » ; ce n’est pas l’enfant indien qui va lui dire le contraire, ce dernier n’a pas droit à la parole. Les écoles sont dirigées par ces capitalistes, l’avenir est bien assuré. Ce qui m’inquiète ce sont ces jeunes diplômés qui n’ont aucun discernement et avalent tout ce qu’on leur dit. 

A preuve que l’intelligence ne s’acquière pas dans les écoles. 

Si vous vous « promenez » sur Arte.tv , sur le net vous y verrez nombre de documentaires qui nous montre la bêtise, la duplicité et l’acharnement de certains pour faire de l’argent à n’importe quel prix, même au prix de vies humaines. 

 

L’espace temps

  A l’aune de l’univers notre temps sur terre ne représente rien. Nous sommes comme un grain de sable comparé à la terre. Métaphore d’auta...